n° 131
Mars
2 0 1 3
Les Nouvelles
de l’archéologie
Le mobilier métallique et l'instrumentum :
approches méthodologiques
Éditions de la Maison des sciences de l’homme
Éditions Errance
Les Nouvelles
de l’archéologie
Sommaire
Dossier : Le mobilier métallique et l'instrumentum :
approches méthodologiques
sous la direction de Bérangère FORT & Nicolas TISSERAND
3
Bérangère FORT & Nicolas TISSERAND | Avant-propos
1 | PRINCIPES
5
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GÉNÉRAUX
Amélie BERTHON, Karine CHANSON-BERTOLIO, Michel FEUGÈRE & Jenny KAURIN | Projet de charte
pour l’étude des objets archéologiques
Luc LECONTE, Mathias HIGELIN, Dorothée LUSSON & Vanina SUSINI | Cahier technique
pour la prise en compte et l’étude de l’instrumentum
2 | MÉTHODOLOGIE
10
14
19
25
Matthieu DEMIERRE, Émilie DUBREUCQ, Benjamin GIRARD & Émilie ROUX | La quantification
des mobiliers d’instrumentum
Aline BRIAND, Émilie DUBREUCQ, Aurélie DUCREUX, Michel FEUGÈRE, Céline GALTIER,
Benjamin GIRARD, Didier JOSSET, Agathe MULOT, Valérie TAILLANDIER & Nicolas TISSERAND |
Le classement fonctionnel des mobiliers d’instrumentum
Franck ABERT, Vincent LEGROS & Mathieu LINLAUD, avec la collaboration de Michel FEUGÈRE
& Émilie MILLET | Modes de représentation des objets archéologiques non céramiques
Anne-Laure BRIVES, Agathe MULOT, Vanina SUSINI & Émilie THIVET | Les bons réflexes
en conservation préventive
3 | CAS D ’ ÉTUDES :
29
34
39
44
48
53
58
UNE APPROCHE , DES MATÉRIAUX , DES CORPUS SPÉCIFIQUES
Maxence PIETERS | Outils et ustensiles lithiques. Méthodes de reconnaissance et problématiques
Anika DUVAUCHELLE & Nicolas MONTEIX | Comprendre la métallurgie du plomb.
Un exemple pompéien
Bastien DUBUIS | De la consommation au recyclage du plomb. L’étude des déchets
de l’agglomération antique de Mathay-Mandeure Epomanduodurum (Doubs)
Élisabeth RABEISEN | Pour un protocole d’étude des moules et creusets de bronziers
gallo-romains
Christophe LOISEAU | Le métal dans la construction des édifices publics de l’Antiquité
(sanctuaires et thermes)
Stéphanie RAUX | Étude de l’instrumentum du site de l’Auditorium à Bordeaux.
Quelques exemples d’exploitation chronologique et spatiale d’un corpus urbain antique
4 | BIBLIOGRAPHIE
Compte rendu
58
Marc-Antoine KAESER | Compte rendu de l'ouvrage d’Alain Gallay,
Autour du Petit-Chasseur. L’archéologie aux sources du Rhône, 1941-2011
En couverture :
Poignée / applique métroaque découverte à Famars (Nord) (cl. S. Lancelot, INRAP).
N° 131
Mars 2013
Rédaction
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Les Nouvelles de l’archéologie
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wanbilas.Identitéetvariabilitésocio-culturellechezlesAngadeNouvelle-Guinée»,
in:S.TCHERKÉZOFF & F. MARSAUDON (éd.), Le Pacifique-Sud aujourd’hui : identités et
transformations culturelles. Paris, CNRSÉditions:196-227.
DOSSIERS à PARAÎTRE :Unearchéologiedestempsfunéraires?HommageàJeanLeclerc-
Archéologie et Art contemporain - Financement et réglementation de l'archéologie
(fin du XIXe siècle - début XXe siècle) - L'archéologie du Grand Froid.
Le n° 131 a été tiré à 800 exemplaires.
Abonnement du 1er janvier au 31 décembre 2013 – 4 numéros :
FRANCE : 40 euros (étudiants : 36 euros)
ÉTRANGER : 44 euros (étudiants : 40 euros)
PRIX AU NUMÉRO : 12 euros
ISSN : n° 0242-7702. ISBN : 978-2-7351-1570-9.
Dossier
Le mobilier métallique et l' instrumentum :
approches méthodologiques
Avant-propos
Bérangère Fort* & Nicolas Tisserand*
L
* INRAP,
berangere.fort@inrap.fr,
nicolas.tisserand@inrap.fr
a publication, dans Les Nouvelles de l’archéologie, d’un dossier thématique
portant sur le mobilier métallique et l’instrumentum est le résultat d’une série de
rencontres et d’échanges plus informels, liés tant au dynamisme de certaines équipes
de recherches «historiques» qu’à l’émergence d’une nouvelle génération d’archéologues spécialistes de la discipline, concomitante au développement de l’archéologie
préventive.
Il nous a ainsi paru intéressant de proposer, dès 2010, des rencontres à Bibracte,
puis à Lattes et Amiens les années suivantes, autour de la thématique spécifique du
mobilier métallique et de l’instrumentum, indépendantes mais en bonne entente avec
l’association Instrumentum (groupe de travail européen sur l’artisanat et les mobiliers
manufacturés) existant depuis plusieurs années. Au-delà de la ferveur qu’ont reçue
ces trois rencontres, s’est vite dégagée la nécessité de réfléchir, avant l’exploitation
scientifique des corpus, à une mise en perspective des aspects méthodologiques qui
nous permettent de réaliser les études. Car si, dans d’autres spécialités de l’archéologie, on a depuis longtemps réfléchi et théorisé les protocoles de manière collégiale,
le «petit mobilier» apparaissait encore comme une discipline dont la méthodologie
reposait essentiellement sur les travaux d’une ou deux écoles. Ainsi cette nouvelle
génération, sans rien renier de l’héritage qui l’a forgée, s’est fédérée dans ce groupe
de travail afin de théoriser la discipline à la lumière des évolutions de l’archéologie
préventive et des nombreux travaux universitaires qui ont émergé depuis une dizaine
d’années. Il s’agit donc ici d’en poser les bases épistémologiques en proposant des
principes généraux.
Si la charte pose les fondations d’une définition de métier, le protocole d’étude de
l’instrumentum apparaît comme un ensemble de documents par lesquels sont abordées les questions de méthodologie et qui est destiné au plus grand nombre. Ce volet
comporte une historiographie de la discipline et traite des méthodes de classement et
de comptage, ainsi que de la normalisation des documents graphiques. Le protocole
de conservation préventive du matériel est également présenté, dans la mesure où il
intéresse tant l’archéologue dans son appréhension du mobilier que les futures générations pour sa préservation dans le temps.
La seconde partie du volume est consacrée à une série d’articles s’appliquant à présenter des mobiliers dans des matériaux peu connus et souvent délaissés, comme
l’outillage lithique dont l’intérêt dans la perception des activités artisanales est ici
démontré, mais également des matériaux dont les artefacts sont difficiles à identifier et à comprendre, comme le plomb ou les déchets liés à la métallurgie des alliages
cuivreux.
Il nous a également semblé intéressant d’aborder le thème du métal dans la construction afin de montrer l’intérêt d’étudier des objets, parfois très spécifiques, et qui
apportent grandement à la compréhension de l’architecture monumentale. Enfin,
puisque l’archéologie est un tout composé de multiples facettes, l’article sur Bordeaux
Les Nouvelles de l’archéologie no 131 – Mars 2013
3
D os s i er Le mobilier métallique et l’ instrumentum
illustre parfaitement l’importance de la rigueur sur le terrain et
de la nécessaire corrélation entre le mobilier et son contexte,
notamment sa spatialisation.
Ce volume des Nouvelles de l’archéologie n’est pas une fin en
soi et il permettra, à n’en pas douter, de parfaire, à partir des
bases posées ici, la démarche méthodologique qui représente
une part importante du travail quotidien du spécialiste de
ces mobiliers. Il s’agit d’un bilan non figé, parfois critiquable,
assurément perfectible, qui repose sur la corrélation, à parts
égales, d’années de recherches de quelques scientifiques très
4
actifs qui ont su imposer la discipline et de la multiplication
des corpus étudiés par une nouvelle génération dont le nombre
d’acteurs a sensiblement augmenté ces dernières années en raison du développement de l’archéologie préventive.
Enfin, si ce volume apparaît comme un outil utile aux spécialistes, il éclairera, espérons-le en toute modestie, le difficile
chemin de l’étudiant qui se passionnera pour ces mobiliers.
NOTA : Tous les articles renvoient à la bibliographie cumulée
en fin de volume.
Les Nouvelles de l’archéologie no 131 – Mars 2013
Aline Briand et al. | Le classement fonctionnel des mobiliers d’ instrumentum
stade de son utilisation secondaire, détournée ou particulière,
dansuncontextespécifique:ainsi,unefibuleapourfonction
primaire d’attacher un vêtement, même si elle est découverte
dans un contexte de sanctuaire ou de nécropole. Les objets
dont la fonction primaire est connue mais dont le contexte
d’utilisation est sujet à caution ou indéterminable du fait
des limites actuelles de nos connaissances sont classés dans
la catégorie «divers/polyvalents» (par exemple les couteaux
dont la fonction est de couper mais qui revêtent plusieurs
champs d’activité possibles, les contenants, etc.) ;
3/ l’interprétation, correspondant au domaine, et répondant
àlaquestion:«quelestl’usagedecetobjetdanscecontexte
précis»?Cetteétapeinterprétativeestplusindépendantedes
deux précédentes car elle s’adapte au contexte du site. Elle
participe pleinement de la synthèse de l’étude des objets et
tient compte des assemblages.
Résultat
Le résultat obtenu est présenté dans une figure de classement
général hiérarchisé à deux niveaux (fig. 1) regroupant au total
25 catégories (tabl. 1) réparties dans 10 domaines (tabl. 2).
Conclusion
Le classement élaboré est une proposition synthétique au sein
de laquelle les catégories et les domaines sont clairement dissociés. Bien qu’en principe chaque catégorie se rapporte à
un domaine, cette attribution peut varier selon les contextes
et les assemblages. L’utilisation des domaines, présents dans
la majorité des systèmes de classement, ne revêt ici aucun
caractère obligatoire. La principale limite de la proposition est
intrinsèque au principe même d’une approche fonctionnelle
desmobiliers:l’attributionàunecatégorieouàundomaine
de certains types d’objets est parfois hypothétique et discutable, au-delà des incertitudes dues à notre propre méconnaissance.Encesens,lenouveauclassementétablineconstitue
qu’une proposition ouverte, les termes et les regroupements
fonctionnels étant assez souples pour permettre à chacun une
appropriation et une adaptation selon le contexte, le mobilier
traité et ses propres questionnements. Cette grille d’analyse
fonctionnelle doit néanmoins être commune et utilisable par
le plus grand nombre afin de répondre plus aisément à une
finalité:laconfrontationdesanalysesdescorpus.
Modes de représentation
des objets archéologiques non céramiques1
Franck Abert*, Vincent Legros** & Mathieu Linlaud ***
avec la collaboration de Michel Feugère**** & Émilie Millet*****
À
1. Sauf objets à symétrie de révolution
et industrie lithique.
* Pôle d’archéologie
interdépartemental rhénan (PAIR),
franck.abert@pair-archéologie.fr
** Service régional archéologique
de Picardie,
vincent.legros@culture.gouv.fr
*** Centre d’études supérieures
de civilisation médiévale,
Université de Poitiers,
linlaudmathieu@yahoo.fr
**** CNRS, UMR 5138, Lyon,
Michel.Feugere@wanadoo.fr
***** INRAP, UMR 6298 ARTEHIS,
emilie.millet@inrap.fr
la suite à la table ronde tenue à Valbonne en 1980 paraissait un numéro spécial
des Documents d’archéologie méridionale consacré au dessin du mobilier non
céramique (Feugère et al. 1982). Durant ces trente dernières années, l’archéologie a
considérablement évolué. Les études d’objets archéologiques ont été développées et
diversifiées, tandis que l’archéologie préventive permettait la mise au jour de lots
d’objetsdeplusenplusimportantsdansdenouveauxtypesdesites.En1995,lors
d’un carrefour des métiers sur les dessinateurs en archéologie (dessinateurs d’objets,
cartographes, topographes, etc.), fut constaté un vieillissement de la profession, ce qui
posait le problème du renouvellement des postes (Carrefour des métiers1996:7-9).
Aujourd’hui, les dessinateurs professionnels d’objets sont rares et les spécialistes en
étudient de plus en plus dans des temps relativement courts. Cette situation s’avère
moins propice à l’utilisation des techniques traditionnelles de l’illustration auxquelles
les archéologues ne sont du reste presque jamais formés. Depuis le début des années
1980, la révolution numérique a conduit au développement de la photographie numérique, du dessin assisté par ordinateur (DAO) et de la publication assistée par ordinateur
(PAO), qui ont radicalement bouleversé les méthodes de travail en offrant de nouveaux
outils performants et de nouveaux supports de publication. Ces changements, dont
les prémices avaient déjà été perçues lors de la table ronde de 1995, ont pour conséquence la disparition progressive du format papier traditionnel au profit de nouveaux
formats numériques. Ces outils ont bouleversé d’autres domaines de l’illustration
scientifique, comme la botanique ou la zoologie qui semblent progressivement abandonner le dessin au profit de la photographie, non sans réactions. Face à ces progrès
techniques, la documentation consacrée à l’illustration des objets archéologiques
– essentiellement anglophone et francophone – n’a pas su renouveler son discours.
Elleestpresquetotalementmuettesurl’arrivéedestechnologies numériques.Seuls
Les Nouvelles de l’archéologie no 131 – Mars 2013
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D os s i er Le mobilier métallique et l’ instrumentum
deux ouvrages abordent succinctement ces questions (Adkins
& Adkins 1989 ; Pennacchioni 2004), constat qui amène à
réfléchir sur les différents modes de représentations des objets
archéologiques accessibles aujourd’hui.
Si les modes de représentation ont évolué, la fonction de
l’illustration d’objet en archéologie, elle, reste inchangée
(Rapin 1983). L’illustration constitue un discours scientifique
autonome qui permet de comprendre un objet difficile, de le
rendre intelligible par sa seule description, surtout lorsque sa
forme est complexe. Elle s’insère toujours dans un discours,
une démonstration et un argumentaire dans lesquels texte et
image sont complémentaires. Au sens étymologique, l’illustration s’efforce de «rendre clair» l’objet, de le rendre compréhensible. L’illustration sert également à présenter au lecteur de
l’étudeunobjetinaccessibleàlamanipulation.Ellesepropose
de retranscrire sur un espace en deux dimensions un objet qui
en possède trois.
Du point de vue historique, on observe deux périodes dans
l’illustration des objets archéologiques. Dans un premier
temps, le dessin et les arts graphiques assimilés (aquarelle,
gravure, etc.) étaient les seuls moyens techniques disponibles
pour décrire et publier ces découvertes. Dans un second temps,
l’arrivée de la photographie a amené un mode d’acquisition
automatiquedereprésentation.Toutd’abordtroponéreuxet
complexe à mettre en œuvre dans le cadre de la publication, la
révolution numérique lui a permis de devenir un mode privilégié de représentation depuis quelques années. Parallèlement,
le dessin intégrait certaines règles du dessin industriel et
devenait progressivement une interprétation scientifique de
l’objet, ce qui lui a permis de conserver tout son intérêt face
à la photographie. Ainsi, les deux modes de représentations
coexistent dans la pratique actuelle.
Ils se distinguent de manière fondamentale par leur mode
d’acquisition – automatique (photographie) ou manuel (dessin)
– et par leur mode de représentation utilisant respectivement
la perspective ou la projection orthogonale. Ces caractéristiques techniques offrent six moyens de représenter l’objet
archéologique.Leurchoixdépenddeplusieursfacteurs:lediscours associé à l’objet, son matériau, son état de conservation
ainsi que sa nature. Il est primordial de s’interroger sur ce que
l’onchercheàreprésenter:sonétatdeconservationactuel,un
état d’analyse – en débarrassant l’objet des éléments superflus
handicapant sa compréhension (comme les produits de corrosion du mobilier métallique) – ou un état schématique permettant de comprendre son fonctionnement ou sa fabrication.
La photographie
L’image photographique résulte de la lumière renvoyée par
l’objetetcaptéeparl’objectif.Techniquement,elleestleplus
souvent réalisée à partir d’un appareil photographique mais
peut également être obtenue à partir d’un numériseur à plat.
Deux avantages sont souvent octroyés à l’image photographique: elle est dite objective et son mode d’acquisition automatique permet de représenter rapidement un objet
dans son état de conservation. La notion d’objectivité photographique doit cependant être relativisée. Sa technique
d’acquisition tient de la perspective qui déforme les proportions de l’objet. Pour limiter les déformations et obtenir un
cliché à vocation de documentation scientifique, une maîtrise
des choix d’optique et de la distance est nécessaire. La gestion
de la lumière est également importante, car c’est elle qui va
sculpter les volumes de l’objet. Les notions de netteté, de point
de vue et d’aberration chromatique doivent également être
maîtrisées. Il faut noter que la dépendance de la photographie
à un éclairage statique pendant la prise de vue ne permet pas
toujours de faire apparaître l’ensemble des détails qui peuvent
être vus sur un objet en le manipulant.
La gestion de la couleur est un des points forts de la photographie. C’est pourquoi elle est particulièrement adaptée
aux objets où la couleur est déterminante, d’autant plus que
l’utilisation d’une prise de vue sur un gris neutre permet de
retrouver des couleurs naturelles de l’objet par traitement
informatique. Cette possibilité de restituer la couleur est un
avantage majeur pour certains objets, telles que les perles en
pâte de verre – surtout les polychromes, où les couleurs et les
motifs constituent des critères typologiques et chronologiques
importants. D’autres types d’artefacts, comme certaines pendeloques issues d’organismes vivants et très peu travaillés par
l’homme (en général seulement un trou de perforation), qui ne
font pas l’objet de typologies au sens archéologique du terme,
ont avantage à être photographiés.
Fig. 1 – Exemple d’une
photographie brute. La lampe
à huile a été photographiée
sous trois faces avec une lumière
faisant ressortir ses décors.
Une mire incrustée prise d’après
les mesures de l’objet donne une
échelle indicative (© Artefacts).
20
Les Nouvelles de l’archéologie no 131 – Mars 2013
Franck Abert et al. | Modes de représentation des objets archéologiques non céramiques
Fig. 2 – Exemple d’une photographie interprétée.
La photographie originale du peigne a été
détourée et a subi les traitements d’un logiciel
photographique, transformant sa couleur
en niveaux de gris, et mettant en valeur les décors
de l’étui. En outre, de fins traits noirs surlignent
les parties constituantes de l’objet. Une coupe et
une vue schématiques permettent de comprendre
sa construction, échelle 1/2 (F. Abert © PAIR).
0
5 cm
La photographie brute
La prise de vue photographique brute est la forme la plus
élémentaire et la moins complète de la représentation en
vue d’une documentation scientifique. Dans sa forme la plus
simple, elle est réalisée à l’aide d’un statif de reproduction et
représente l’objet sous sa vue principale, qui définit le mieux
ses caractéristiques géométriques, accompagné d’une mire
(fig. 1).
L’obtention de ce type de cliché nécessite une maîtrise des
techniques de la photographie mais, malgré l’utilisation
abondante de photographies d’objets archéologiques dans les
publications et les rapports d’opérations, les techniques sont
rarement exposées. Deux ouvrages (Dorrel 1989 ; Chéné et al.
1999:15-26)proposentcependantdesconseilspourréaliser
unebonneprisedevued’unobjetarchéologique:
- la gestion de l’effet de perspective: par l’installation (distance entre appareil photo et objet) et le matériel mis en place
(type d’objectif), il est possible d’éviter au maximum les déformations optiques de l’objet sur la photographie. Les grands
angles, voire les focales dites normales, sont à proscrire et il
faut établir une distance suffisante entre l’objet photographié
et l’appareil photographique. L’acquisition numérique doit
faire l’objet de vérifications des mesures et des proportions
de l’objet afin de s’assurer que la représentation de sa forme
est respectée ;
-lanetteté:c’estlabased’unebonnephotographie.Elleest
assurée par l’utilisation du statif de reproduction qui stabilise
la prise de vue et permet une bonne gestion de la profondeur
de champ en rallongeant les temps de pause ;
-l’éclairage:selonqu’ilvienneduhautoudubas,ilinversela
perception des creux et des reliefs d’un objet. Ce phénomène
est dû au fait que notre cerveau a l’habitude de concevoir les
Les Nouvelles de l’archéologie no 131 – Mars 2013
objets éclairés par le haut, que ce soit par le
soleil ou l’éclairage domestique. Un éclairage
diffus et zénithal est idéal ;
-lepointdevue:l’objetdoitêtresituébienen
face de l’objectif et positionné selon le même
axe que s’il était dessiné ;
-lamire:lesmesuresd’unobjetphotographié
ne doivent pas être déterminées par une mire
posée à côté de l’objet au moment de la prise
de vue. L’écrasement de la photographie mettant au même niveau la mire et l’objet, les
mesures sont faussées (parfois plus de 20 %).
Pour limiter les déformations de la mire dues
à la perspective, il est préférable d’incruster sur la photographie une mire à partir de
mesuresprisessurl’objet.Ellenerestecependant qu’indicative.
Enfin,lanumérisationàplatàl’aided’unscannerpeutégalement permettre une représentation rapide d’un objet. Le
scanner a l’avantage de conserver l’échelle de la surface de
l’objet en contact avec la vitre mais il comporte également
des pièges. Tous les éléments surélevés, ne touchant pas
directement la vitre sont déformés, et plus ils en sont éloignés, plus la déformation est importante. L’acquisition numérique d’objets épais par scanner ou photocopieur est donc à
proscrire, ceux-ci doivent plutôt être photographiés. Seuls les
objets plats verront leurs proportions respectées et sont donc
susceptibles d’être concernés par cette technique. Pour corriger l’éclairage du scanner qui inverse les creux et les reliefs,
il est possible d’utiliser un mode d’éclairage supplémentaire
en lumière rasante mettant en valeur des reliefs selon l’orientation de la lumière (qu’il est souhaitable de placer en haut
et à gauche, selon les normes définies par la table ronde de
Valbonne).
La photographie interprétée
Les moyens informatiques actuels permettent d’ajouter des
informations sur un cliché photographique pour améliorer la
compréhension de l’objet. Le but est de compléter les informations que la prise de vue brute ne permet pas de percevoir et
de se rapprocher ainsi du dessin tout en étant moins chronophage(fig.2).Ilestainsipossible:
- d’ajouter les dessins des différentes sections de l’objet ;
- d’effectuer des traitements de l’image permettant de distinguer les parties fonctionnelles d’un objet par surlignage
en noir des contours de ses parties constituantes ou d’en
souligner les décors en travaillant manuellement la densité
des couleurs ;
21
D os s i er Le mobilier métallique et l’ instrumentum
- de mettre l’objet photographié à une échelle (1/4, 1/2, etc.),
bien qu’elle ne soit qu’indicative.
L’objectif de ce type de photographie est d’améliorer la clarté
du cliché en en proposant une interprétation. Dans ce sens,
elle se rapproche du niveau d’analyse du dessin. Pour que ce
choixsoitpertinent,deuxconditionssontnécessaires:letype
d’objet et son état de conservation doivent permettre sa lisibilité par photographie et les considérations propres au dessin
et à la photographie doivent être correctement respectées. Les
protocoles de traitement photographique utilisés doivent être
explicités en légende ou dans l’étude.
La radiographie
La technique radiographique est un mode d’acquisition automatique. Contrairement à la photographie, il ne s’agit pas
d’une image en perspective mais d’une image résultant de
la projection conique des rayons X sur le plan formé par la
plaque radiographique, ce qui la rapproche du dessin archéologique. Pour une définition et une explication plus complètes
des pratiques de la radiographie, on peut consulter le travail
récent de Céline Gargam sur le sujet (Gargam 2005). L’image
exprime la structure de l’objet sous la forme d’un contraste de
densité qui dépend du matériau et de son épaisseur, mais également de son état de conservation. Cette technique s’avère
particulièrement efficace pour les objets métalliques présentant un état de corrosion important, surtout ceux en fer, mais
elle peut être appliquée à d’autres matériaux. Une des principales applications de la radiographie est l’identification de
l’objet, mais elle sert également à observer des détails techniques masqués par les produits de corrosion (partie creuse ou
pleine, perforation, assemblage de plusieurs éléments, décors,
hétérogénéité des matériaux entrant dans la composition de
l’objet, traitement de surface, etc.).
De même que pour la photographie, l’image de l’objet est
légèrement déformée. Cette déformation est négligeable pour
les objets plats mais peut commencer à être flagrante pour
des objets d’une épaisseur supérieure à 5 cm. La lisibilité et
la précision du cliché radiographique dépendent en grande
partie de l’état de conservation de l’objet. Un objet dans un
état de minéralisation avancé présentera des contours plus
flous. Le dessin d’après radiographie doit donc être effectué avec précaution et signalé en légende. Les informations
présentes sur le cliché radiographique sont ramenées sur un
même plan, faisant ainsi disparaître la notion de volume.
L’image n’est pas toujours lisible par le non-initié et nécessite une interprétation. Il est délicat dans ce cas d’utiliser la
radiographie comme un mode de représentation autonome. Le
cliché radiographique ne se suffit pas à lui-même et un dessin plus analytique de l’objet est souvent nécessaire pour le
rendre compréhensible et mettre en évidence certaines caractéristiques morphologiques (cf. fig. 7).
Le dessin
Actuellement, le dessin d’objets archéologiques est issu du
dessin technique ou industriel. Il a pour principe de représenter l’objet par une ou plusieurs vues géométrales réalisées par
projection orthogonale sur un plan. Les données géométriques
22
(mesures, angles, etc.) sont donc respectées, contrairement à la
perspective et à la projection conique.
L’avantage du mode d’acquisition manuel est de permettre la
subjectivité dans la représentation. Il permet de dégager ce qui
estpertinentdecequinel’estpas.«Unbondessinvautmieux
qu’unlongdiscours.»Cettemaximeauraitpuêtreécritepour
l’archéologie où le dessin est considéré comme un mode d’expression privilégié (Feugère et al., 1982 ; Rapin 1983 ; Laurent
1986). Il permet de s’affranchir de la lumière fixe de la photographie et de représenter les détails d’un objet qui ne peuvent
être perçus qu’en le manipulant. Cette part assumée d’interprétation permet de figurer plus d’informations sur un dessin que sur une photographie, celui-là est donc plus adapté
au discours sur l’objet archéologique. Il illustre l’objet dans
son sens étymologique: il le rend clair. L’ensemble des éléments pertinents d’un objet sont dessinés alors que ses altérations peuvent être mises au second plan, voire non figurées.
Cette possibilité est particulièrement utile dans la représentation d’objets corrodés. Cela peut être le cas de décors très
effacés sur des objets en alliage cuivreux ou en tabletterie par
exemple, qui peuvent rester invisibles à la photographie. Le
dessin est particulièrement adapté aux objets ferreux qui ne
sont généralement restaurés que pour étude et restent partiellement recouverts d’une gangue de corrosion.
Pour être analytique et considéré comme un document scientifique,ledessindoitrespecterquelquesrègles:
- le dessinateur doit prendre le temps de comprendre l’objet
qu’il dessine pour le représenter ; le spécialiste est ainsi bien
placé pour dessiner les objets qu’il étudie ;
- le dessin doit reproduire précisément les caractéristiques de
l’objet (forme, décor, etc.), tout en garantissant la réalité des
mesures et des proportions ;
- les trois dimensions de l’objet doivent être appréhendées par
différentes vues et sections ;
- le dessin doit suivre certaines normes pour être compris
par tous, notamment dans la représentation des sections ; ces
normes sont développées dans la publication issue de la table
ronde de Valbonne (Feugère et al. 1982).
Le dessin peut s’effectuer sur papier d’après des prises de
mesures ; mais dans certains cas, notamment pour les objets
aux formes complexes, il peut s’appuyer sur une image
photographique ou radiographique. L’avantage de cette technique est de faciliter le dessin en évitant de nombreuses
prises de mesures qui peuvent s’avérer délicates sur des
objets complexes. Contrairement à une idée reçue, ce type de
dessinn’estpas«faux»etestabordédanscertainsouvrages
(Brodribb 1970 ; Van den Driessche 1975 ; Adkins & Adkins
1989). Il faut juste s’assurer que l’acquisition de l’image suit
les préceptes développés pour la prise de vue photographique
brute et vérifier les proportions par des mesures. Les objets de
faible volume engendrent des déformations minimes sur une
photographie. Les erreurs de proportion dues à la perspective
peuvent alors être considérées comme insignifiantes et similaires à la marge d’erreur admise lors de la prise de mesures
dans un dessin par projection orthogonale. Les objets de
grandes dimensions aux volumes complexes, surtout dans leur
épaisseur, doivent quant à eux faire l’objet d’une attention très
particulière.Enrespectantcesprincipes,lechoixentreundessin par prise de mesures ou d’après photographie, tout comme
Les Nouvelles de l’archéologie no 131 – Mars 2013
Franck Abert et al. | Modes de représentation des objets archéologiques non céramiques
0
5 cm
Fig. 3 – Deux fibules mérovingiennes dessinées selon
la technique du dessin plastique : à gauche, dessin à la main
effectué d’après mesures (V. Legros) ; à droite, dessin effectué
sur photographie par informatique, échelle 1/2 (F. Abert © PAIR).
solution, qui n’a pas été retenue dans les actes de Valbonne,
est cependant couramment utilisée dans la littérature archéologique où elle donne de bons résultats, comme en Angleterre
et en Allemagne. Les progrès de l’informatique permettent
actuellement d'obtenir des dessins très proches de ceux réalisés à la main en suivant les mêmes techniques d’ombrage
ou en s’appuyant sur de nouvelles techniques faisant appel à
des nuances de gris (fig. 4). Dans le cas d’objets moulés aux
formes complexes et ajourées, les ombrages portés sur le dessin permettent de les identifier rapidement et de les appréhender au plus près de leur réalité.
Ces considérations positives sur le dessin plastique amènent
sa principale limite d’utilisation: il est chronophage. Cette
limite a souvent eu pour conséquence de l’éloigner des travaux archéologiques, à tort en comparaison des qualités qu’il
propose. Les progrès de l’informatique permettent cependant
d’améliorer peu à peu sa rapidité d’exécution. La principale
difficulté du dessin plastique est la gestion des couleurs, qui
reste complexe et mal adaptée.
Le dessin épuré
Contrairement au dessin plastique, le dessin épuré traduit le
celui entre dessin à la main et dessin assisté par ordinateur, ne
volume de l’objet par sa géométrie (arêtes, contours, sections,
sont pas déterminants et dépendront surtout des facilités et du
vues supplémentaires). La lumière n’est pas prise en compte
goût du dessinateur (fig. 3).
dans le traitement graphique puisque aucune ombre n’est figuOn distingue aujourd’hui deux courants, tous deux inspirés du
rée. Le dessin épuré est directement issu du dessin industriel
dessin industriel et technique, leur différence se situant dans
et n’emprunte aucune référence graphique à la photographie
la représentation des volumes. Le premier, issu des méthodes
ou aux techniques traditionnelles des arts graphiques. Cette
traditionnelles de l’illustration, exprime les volumes de l’objet
technique est particulièrement bien adaptée aux objets en fer
par leur contact à la lumière. Le second, s’appuyant seulement
(fig. 5). Ceux-ci possèdent en général des volumes simples
sur la géométrie, ne gère pas la lumière.
exécutés à la forge (sections polygonales, plus rarement circulaires) qui ne nécessitent aucun traitement de lumière pour les
Le dessin plastique rendreclairs.Enrevanche,cetteméthodededessinestmoins
Estappeléici«dessinplastique»celuioùlesinformationsde bien adaptée aux objets «plastiques» présentant des reliefs
l’objet sont exprimées par leur contact à la lumière. Le dessin
complexes comme les objets en métal moulé (enseignes de
plastique est une forme de dessin très complète qui tire son
pèlerinage, boucles de ceinture, etc.) ou les petits objets sculporigine du dessin artistique. Les contours
tés (pions d’échecs, figurines, etc.).
sont effectués au trait et la texture de l’obCe procédé s’affranchit des produits de corjet est exprimée sous forme de points ou de
rosion qui handicapent la compréhension
traits. Les creux et reliefs sont révélés par
de l’objet métallique. Le dessin épuré est
des ombrages plus ou moins denses selon
donc une méthode analytique assumée qui
l’impact de la lumière placée par convenne représente pas l’objet dans son état de
tion en haut et à gauche de l’objet. Ce type
conservation. Il permet de mettre en évidence
de dessin mettant en jeu la lumière est
les caractéristiques morphologiques et techprochedelaphotographieparsonrendu.En
niques de l’objet qui servent très souvent à
revanche, contrairement à la photographie
dégager des critères de classifications typoqui écrase les reliefs, il permet une excellogiques. Il peut combiner les informations
lente gestion des volumes et est particulièissues de l’observation et de la radiographie,
rement adapté aux objets de formes et de
permettant ainsi une interprétation plus fine.
volumes complexes, comme les parures ou
L’avantage de cette technique réside dans le
les objets moulés (les torques et les bracefaible temps nécessaire à sa réalisation mais,
0
5 cm
lets de l’âge du Fer ou les fibules mérovintout comme le dessin plastique, une observagiennes, par exemple).
tion minutieuse de l’objet reste nécessaire. Il
La forme la plus connue de ce type de desne s’agit pas d’un dessin simplifié, car l’enFig. 4 – Dessin plastique
sin est le dessin traditionnel à la main,
semble des caractéristiques morphologiques
d’une boucle de ceinture
dit «au point». Les différents matériaux
doivent apparaître. Il est possible d’exécuter
romaine aux ombrages
peuvent être exprimés par des codes grace type de dessin directement sur support
utilisant des outils de logiciel
phiques utilisés pour les ombrages (points
informatique d’après une photographie ou sur
informatique, échelle 1/2
(V. Legros).
pour le bronze, traits pour le fer, etc.). Cette
le papier par prise de mesures.
Les Nouvelles de l’archéologie no 131 – Mars 2013
23
D os s i er Le mobilier métallique et l’ instrumentum
Fig. 5 – Exemple de dessin
épuré d’une serrure.
La non-représentation
des produits de corrosion
permet de restituer
au mieux les parties
pertinentes de l’objet,
échelle 1/2 (M. Linlaud).
0
5 cm
objets techniques suffisamment complexes (serrure, clarine,
armement mécanique, etc.) sont concernés par ce dernier type
d’image. Les plus communs, comme les clous, ne se prêtent
pas vraiment à de telles figurations.
Les schémas utilisent majoritairement des représentations en
volume des objets (perspective, restitution 3D informatique,
etc.) et ne sont jamais contraints par des questions d’échelle,
même si une notion de proportion peut y être introduite.
L’informatique permet aujourd’hui de réaliser très facilement
des schémas animés (vidéos, séquences animées) mais ces versions ne sont pas diffusables sur le support papier et interviennent sur des supports numériques annexes (DVD-ROM, sites
internet). La schématisation typologique est le dernier type
de schéma utilisé en archéologie. Cette sorte d’image sert à
résumer les critères morphologiques de distinction sous forme
d’une planche synthétique.
Conclusion
Fig. 6 – Schéma en 3D de la serrure
présentée à la figure 5,
utile pour apporter une meilleure
compréhension du fonctionnement
du mécanisme, sans échelle (M. Linlaud).
La schématisation
La schématisation marque une étape supplémentaire dans le
degré d’analyse et d’interprétation. Il s’agit du mode de représentation le plus analytique disponible pour l’archéologue.
Contrairement aux modes de représentations décrits précédemment, il ne représente pas un objet issu d’une découverte
maisl’ensembledesobjetsd’unmêmetype.Entantquereprésentation simplifiée de la réalité, le schéma va à l’essentiel en
fonction du discours qui y est associé. Les dimensions sont
arrondies et les détails jugés sans importance dans la démonstration sont évacués (fig. 6).
Deux schématisations sont abondamment utilisées dans les
étudesarchéologiques:leschémadefabricationquidécritles
étapes de fabrication de l’objet et le schéma de fonctionnement qui le replace dans son contexte d’utilisation. Seuls les
24
Les modes de représentation des objets archéologiques sont
étroitement liés à l’évolution technologique de ces dernières
années. La révolution numérique a apporté certaines solutions aux problèmes soulevés il y a plus de 30 ans par la
table ronde de Valbonne. La représentation de la couleur en
estunbonexemple.En1982,lapublicationdesactestémoignait:«lareprésentationdescouleurspardessymbolesgraphiques ne constitue qu’une solution provisoire» (Feugère et
al.1982:28.).Laphotographiecouleur,aujourd’huipeuonéreuse, plus facile d’accès et d’utilisation, règle ce problème.
Les méthodes de travail actuelles produisent facilement des
illustrations publiables faisant disparaître la différence entre
les notions d’illustration destinée à l’étude et celle destinée à
la publication. Le dessin assisté par ordinateur et celui réalisé
à la main ne s’opposent pas. Cette évolution technologique
permet aujourd’hui d’obtenir aisément une complémentarité
entre des modes de représentations apportant des informations différentes. Techniquement, un même objet peut être
illustré par une photographie et un dessin de manière systématique, voire complété par une radiographie dans le cas des
objets métalliques. Notre connaissance des objets s’en voit
améliorée (fig. 7).
Les Nouvelles de l’archéologie no 131 – Mars 2013
Franck Abert et al. | Modes de représentation des objets archéologiques non céramiques
Telsqu’ilsontétééditésàValbonne,lesprincipesdudessin
d’objet (orientation, projection et choix des vues, réalisation
des sections, etc.) sont toujours valables. Les normes graphiques ont quant à elles évolué. Plus libres à l’heure actuelle,
elles sont trop nombreuses pour obtenir un consensus autour
d’une normalisation commune. Elles doivent cependant être
harmonieuses et cohérentes au sein d’une même étude où leur
choix doit être justifié sous la forme d’un protocole rédigé
en préambule. Les difficultés de mise en œuvre de la représentation de l’objet ne doivent pas être un frein à sa réalisation, car celle-ci est un élément indispensable du discours
archéologique.
Même si la prospective s’avère un exercice complexe, certaines
orientations technologiques peuvent être envisagées pour les
trente années à venir. La révolution numérique est en train de
s’accentuer et un nouveau mode d’acquisition de l’information
sedéveloppeetsedémocratiseprogressivement:lanumérisation 3D par acquisition automatique (topologique ou photogrammétrique) va remplacer, à terme, la numérisation à plat
des objets. Encore très confidentielle et réservée aux objets
exceptionnels (Delevoie et al. 2012), cette technique est déjà
utiliséeenpaléontologie(Emmaet al. 2009), en paléoanthropologie et au sein des organismes muséographiques (Noel et
al. 2006). Qu’elle repose sur le relevé laser ou la photogrammétrie, elle se propagera vraisemblablement à l’étude de la
culture matérielle des périodes historiques. Cette tendance,
déjà amorcée, a l’avantage de supprimer la déformation
géométrique et d’obtenir d’un modèle numérique géométriquement fiable et précis de l’objet archéologique. Il est envisageable de penser que l’édition papier ne sera plus à terme
le principal moyen de diffusion des informations archéologiques. Certains pays ont déjà développé des rapports d’opérations purement numériques dans lesquels il est possible de
naviguer selon des technologies web. C’est le cas par exemple
du service d’archéologie de la ville de Malmö (Suède), qui en
a mené l’expérience dès 2001. Ces nouveaux formats d’édition
permettront de publier des copies numériques en 3D des objets
archéologiques qui seront virtuellement éditables, manipu-
0
5 cm
Fig. 7 – Partie de gantelet représentée par trois techniques
différentes (photographie, dessin épuré et radiographie) permettant
d’obtenir une information très complète de l’objet, échelle 1/2
(M. Linlaud).
lables, mesurables et sécables. Actuellement, on constate que
l’ère de l’imprimé s’éteint progressivement pour laisser place à
une ère numérique dans laquelle les dessinateurs professionnels en archéologie risquent d’évoluer progressivement vers
des profils de techniciens / ingénieurs en imagerie numérique.
Malgré cela, il est prématuré d’imaginer que des modes de
représentation ayant fait leurs preuves disparaîtront rapidement. Les progrès qu’ils ont accomplis au niveau de l’analyse
codifiée en font des outils propices au discours scientifique.
Les nouveaux outils numériques seront obligés de rattraper ce
retard s’ils veulent les remplacer.
Les bons réflexes en conservation préventive
Anne-Laure Brives*, Agathe Mulot**, Vanina Susini*** & Émilie Thivet****
L
* Service archéologique de Reims
Métropole, anne-laure.brives@
reimsmetropole.fr
** Pôle d’archéologie interdépartemental
rhénan (PAIR), agathe.mulot@pairarcheologie.fr
*** Service d’archéologie d’Aix-enProvence, vanina.susini@gmail.com
**** Service d’archéologie préventive
de Besançon, emilie.thivet@besancon.fr
a dégradation progressive des objets archéologiques les plus sensibles est inévitable. Leurs matériaux constitutifs réagissent et s’altèrent avec le temps. Il
est cependant possible de retarder ce phénomène. La conservation préventive est
l’ensemble des dispositions destinées à ralentir la dégradation des biens culturels en
agissant sur les facteurs d’altération. Le dialogue entre conservateur-restaurateur et
archéologue est toutefois encore occasionnel, voire inexistant, soumis aux habitudes
du métier, au manque de moyens ou d’intérêt des protagonistes. Force est donc de
constater que les principes les plus simples ne sont toujours pas connus de la majorité
des archéologues expérimentés, pas plus que des plus jeunes. Pour répondre à l'intérêt
naissant qui se manifeste, et de manière à anticiper des dommages irrémédiables sur
les objets, il semblait nécessaire de leur donner des conseils simples et facilement
applicables.
Les Nouvelles de l’archéologie no 131 – Mars 2013
25
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Les Nouvelles de l’archéologie no 131 – Mars 2013
Sommaire
Dossier : Le mobilier métallique et l'instrumentum :
approches méthodologiques
sous la direction de Bérangère FORT & Nicolas TISSERAND
3
Bérangère FORT & Nicolas TISSERAND | Avant-propos
1 | PRINCIPES
5
7
GÉNÉRAUX
Amélie BERTHON, Karine CHANSON-BERTOLIO, Michel FEUGÈRE & Jenny KAURIN |
Projet de charte pour l’étude des objets archéologiques
Luc LECONTE, Mathias HIGELIN, Dorothée LUSSON & Vanina SUSINI |
Cahier technique pour la prise en compte et l’étude de l’instrumentum
2 | MÉTHODOLOGIE
10
14
19
25
Matthieu DEMIERRE, Émilie DUBREUCQ, Benjamin GIRARD & Émilie ROUX |
La quantification des mobiliers d’instrumentum
Aline BRIAND, Émilie DUBREUCQ, Aurélie DUCREUX, Michel FEUGÈRE, Céline GALTIER,
Benjamin GIRARD, Didier JOSSET, Agathe MULOT, Valérie TAILLANDIER & Nicolas TISSERAND |
Le classement fonctionnel des mobiliers d’instrumentum
Franck ABERT, Vincent LEGROS & Mathieu LINLAUD, avec la collaboration de Michel FEUGÈRE
& Émilie MILLET | Modes de représentation des objets archéologiques non céramiques
Anne-Laure BRIVES, Agathe MULOT, Vanina SUSINI & Émilie THIVET |
Les bons réflexes en conservation préventive
3 | CAS D ’ ÉTUDES :
29
34
39
44
48
53
58
UNE APPROCHE , DES MATÉRIAUX , DES CORPUS SPÉCIFIQUES
Maxence PIETERS | Outils et ustensiles lithiques. Méthodes de reconnaissance
et problématiques
Anika DUVAUCHELLE & Nicolas MONTEIX | Comprendre la métallurgie du plomb.
Un exemple pompéien
Bastien DUBUIS | De la consommation au recyclage du plomb. L’étude des déchets
de l’agglomération antique de Mathay-Mandeure Epomanduodurum (Doubs)
Élisabeth RABEISEN | Pour un protocole d’étude des moules et creusets de bronziers
gallo-romains
Christophe LOISEAU | Le métal dans la construction des édifices publics de l’Antiquité
(sanctuaires et thermes)
Stéphanie RAUX | Étude de l’instrumentum du site de l’Auditorium à Bordeaux.
Quelques exemples d’exploitation chronologique et spatiale d’un corpus urbain antique
4 | BIBLIOGRAPHIE
Compte rendu
58
Marc-Antoine KAESER | Compte rendu de l'ouvrage d’Alain Gallay,
Autour du Petit-Chasseur. L’archéologie aux sources du Rhône, 1941-2011
12 euros
ISBN : 978-2-7351-1570-9